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Par floz le 11 Juin 2012 à 19:17
« Adeline Serpillon appartenait à cette écrasante majorité des mortels qu’on n'assassine pratiquement pas.
Elle n’avait pas d’argent, pas d’amour, pas de haine, pas d’attraits. Ses convictions politiques l’amenaient à conspuer doucement les augmentations du prix du gaz, rarement au-delà. Elle était moyenne avec intensité, plus commune qu’une fosse, et d’une banalité de nougat en plein Montélimar. Hormis le chat gris mou qui dormait sur son lit, personne ne se retournait sur elle, et encore moins dessous. Depuis quarante ans, elle rapetissait à petits pas derrière le comptoir de bois ciré de sa mercerie qui sentait le miel et la sciure fraîche, sans qu’on la prît jamais en flagrant délit de bonne ou mauvaise humeur.
(…)
Ainsi paraissait-il improbable à chacun qu’Adeline Serpillon mourût un jour assassinée. »
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Par floz le 11 Juin 2012 à 19:10
à nettoyer des placards, c'est sans intérêt. Je fais partie de ces gens qui mettent un point d'honneur à rendre les apparts plus nets qu'ils ne l'étaient à l'arrivée. J'ai beau me répéter que c'est débile de perdre son temps à récurer, je n'arrive pas à me résigner. Belle journée donc sans travail à la diluer bêtement avec une éponge. Pour une fois je rêvais de tissus légers pour remplacer mes guenilles (que j'ai jetées encore), de cafés avec un livre. Je suis vraiment une truffe...
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