• il pleut

    Sur mon fauteuil devant le feu, il pleut.il pleut

    Je rentre d’une grande balade dans la campagne. Je n’ai pas emmené Snook avec moi,  ce n’était pas un temps à mettre un chien dehors. J’avais besoin quand même de respirer du vert, les hirondelles arrivées depuis moins d’une semaine fauchaient les blés de leurs ailes sifflantes. Autant dire que je n’ai croisé personne, à pied s’entend. J’étais pourtant bien équipée, un imper qu’on m’a offert- les autres ayant impitoyablement été qualifiés de « minables » (en gros, ils prenaient l’eau très rapidement).J’ai rencontré la Punto remplie de mes oncles et tantes, hilares : « on savait bien que ça ne pouvait être que toi ! »…ils vont me raconter bientôt cet épisode qui les amuse encore de la « grande époque » où je venais dans une maison sans salle de bain, eau chaude et chauffage (je faisais bouillir de l’eau pour réchauffer l’atmosphère !) et où j’arrivais chez eux de promenades interminables avec les cheveux « gelés sur la tête ». J’étais- il faut avouer -très amoureuse.

    Et puis j’avais vingt ans.

    La campagne aujourd’hui  exulte de verdure, les tiges sont drues et presque violentes. Tout pousse avec célérité et gorgé d’une vie tenace. J’aime bien cette végétation épaisse.

    Les voisins, ceux qui ont adopté le chien, ont fait demi-tour (m’ayant reconnue, eux aussi, décidément…)  avec leur grosse voiture pour me ramener chez moi. Quand ils ont vu sous la capuche mon sourire aussi illuminé que mouillé et écouté mes dénégations, j’ai lu dans leurs regards quelque chose d’indéfinissable bien que facilement imaginable : un mélange de consternation, d’hilarité, et d’une once de peur « on avait raison, cette fille a vraiment un grain ». Le pire bien sûr est quand ils ont remarqué que je tenais dans la main, gentiment fermé, un parapluie (je l’avais oublié mais à ma décharge, avec cette chute libre de trombes, le pauvre aurait fait pâle figure). Un peu plus tard, j’ai compris l’expression trempée comme une soupe en regardant les flaques que je laissais sur le carrelage. Il suffit de se mettre au coin du feu, d’allumer quelques bougies, d’enfiler des vêtements secs, confortables et chauds et le tour est joué. En parlant de tour, je me demande bien ce qu’il va résulter de ces élections…


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    1
    Dimanche 6 Mai 2012 à 21:09

    Tiens... j'aurais pu écrire presque la même chose.
    Ceux qui m'ont croisée aujourd'hui ont certaienement pensé que j'avais un grain.
    Et quelle flaque quand je suis rentrée... trempée jusqu'aux os.
    Vivement le beau temps !
    Belle semaine, Flo !

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :