je ne vais pas faire l'apologie de la frugalité et de l'absence absolue de biens dans une époque où les gens sans toit ni fête sont légion. Cependant force est de constater que souvent (ne généralisons pas, mais souvent), les propriétaires de comptes garnis et de villas multiples sont prisonniers de leurs investissements. Ils ne participent plus, ils comptent, ils remâchent des pertes et calculent sur les comètes le pourcentage de leurs éventuels héritages. Ils me font de la peine. Non que banalement je ne rêve parfois d'un peu de confort matériel, quelques folies, un voyage lointain, une robe en soie, un we dans un lieu de rêve (encore qu'ils soient accessibles ici et là sans briser son cochon), de travaux chez moi (des fenêtres correctes, même pas un sauna!)... Bref, dans l'absolu, un verre d'eau en terrasse dans la ville qui tiédit enfin le soir avec un homme aimé, un sourire amical, une hirondelle, et me voilà comblée.... 'il en faut peu pour être heureux"! J'écoute des personnes qui se plaignent souvent et rêvent chiffres et gains....L'envie est un défaut affreux, il rend malheureux ceux qui en sont atteints et les autres ressentent les mauvaises ondes de cette convoitise absurde. Car bien sûr, ils sont là à vous guetter, âcres de rancoeur face à votre bien-être tranquille...ils espèrent votre chute, persuadés que votre sourire même leur vole quelque chose. Une condamnation insidieuse. On est toujours entourés par quelque envieux qui soupire sa haine ressassée... l'unique réaction est de passer outre l'acidité, répondre par une insouciance sans agressivité, les plaindre mentalement en faisant semblant de les comprendre.... pauvres sont ceux qui n'apprécient pas la vie tout simplement ...

  sans briser son cochaon)